Des bijoux de l'ancienne Egypte montés à partir de météorites !
03 Juin 2013 | Par Open University | Pierres et Archéologie
Des bijoux égyptiens vieux de plus de 5000 ans montés à partir de météorites !
Publiant leur étude dans la revue Meteoritics and Planetary Science, des chercheurs britanniques ont mis en évidence la nature du fer composant des colliers mortuaires trouvés dans un tombeau de l’Égypte antique : le métal provenait d’une météorite. Ces colliers de perles de fer, mis au jour en 1911 sur le site funéraire de Gerzeh, situé à quelque 70 km au sud du Caire, et datant de 3.350 à 3.600 avant JC, ont longtemps intrigué les chercheurs : ils datent en effet d’avant l’âge du fer égyptien. S’il ne provient pas d’une extraction minière, d’où vient donc le métal ?
D’une météorite, proposait une hypothèse assez répandue. Non : d’une tentative précoce et exceptionnelle d’exploiter un gisement de fer, avant la date historique reconnue pour cette activité, imaginaient d’autres chercheurs. Mais l’énigme vient d’être résolue. Des chercheurs de l'Open University et de l'Université de Manchester (Royaume-Uni) ont analysé le métal de ces bijoux grâce à une combinaison de microscopie électronique et de tomodensitométrie (CT scan), et confirmé que son origine était bel et bien météoritique.
"Les météorites ont une signature micro-structurelle et chimique unique parce qu'elles se sont refroidies très lentement en voyageant à travers l'espace. C'est vraiment intéressant de relever cette signature dans des artefacts égyptiens", explique Philip Withers, de l'Université de Manchester.
Un matériau rare et magnifique
"Aujourd’hui, nous voyons d’abord et avant tout le fer comme un métal pratique et plutôt terne. Pour les anciens Égyptiens, cependant, c’était un matériau rare et magnifique qui, comme il tombait du ciel, avait sûrement des propriétés magiques ou religieuses. Ils utilisaient donc ce métal remarquable pour fabriquer de petits objets à signification esthétique et religieuse, si importants pour eux qu’ils en ornaient leurs tombes", conclut le Dr Joyce Tyldesley, maître de conférence en égyptologie à l’Université de Manchester. (crédits photo : Open University)
Source : Maxisciences.com