LA PIERRE DU MOIS DE SEPTEMBRE : LA CORNALINE

LA PIERRE DU MOIS DE SEPTEMBRE : LA CORNALINE

La Cornaline : ressources brutes détaillées


Étymologie

Plusieurs hypothèses, parfois complèmentaires, viennent nous informer sur l'origine de cette gemme fine naturelle. Le nom "cornaline" proviendrait du latin cornum, signifiant "cornouille" (le fruit du cornouiller), en référence à sa couleur rouge-orangé similaire. Une autre possibilité le fait dériver du latin carneus ("charnel"), toujours pour sa couleur rouge sang. Le mot "Cornaline" est un très vieux mot français. Il est attesté en français depuis des siècles. On le retrouvait déjà dans des textes médiévaux.

Origines, Gîtologie et Gisements

La cornaline est une variété de calcédoine, elle-même une forme microcristalline de quartz (SiO₂). Sa couleur, qui va de l'orange pâle au rouge brunâtre en passant par le rouge sang, est due à la présence d'impuretés d'oxyde de fer (Fe³⁺), notamment sous forme d'hématite.

Mode de Formation

La cornaline se forme principalement par processus hydrothermaux de basse température. Cela signifie que des eaux chaudes, riches en silice dissoute (SiO₂), circulent dans les fractures et les cavités de roches préexistantes.

  1. Circulation de fluides : Des fluides hydrothermaux, souvent issus de l'activité volcanique ou du métamorphisme, lessivent la silice des roches environnantes.

  2. Dépôt et précipitation : Lorsque la température et la pression de ces solutions baissent (en remontant vers la surface ou en entrant dans des cavités), la silice devient sursaturée et précipite.

  3. Cristallisation : La silice se dépose sous forme de calcédoine microcristalline, qui est la famille à laquelle appartient la cornaline.

  4. Coloration : La teinte orange à rouge brunâtre est impartie par l'inclusion, lors de la cristallisation ou après, d'oxyde de fer (le plus souvent de l'hématite, Fe₂O₃). Cette coloration peut être naturelle ou renforcée artificiellement par traitement thermique.

Contextes Géologiques Principaux 

On trouve la cornaline dans plusieurs types de contextes géologiques :

  • Cavités des roches volcaniques (géodes et amygdales) : C'est le contexte le plus classique. Les bulles de gaz (vésicules) présentes dans les coulées de lave (basalte, rhyolite) sont remplies secondairement par de la silice qui se transforme en agate, en calcédoine et souvent en cornaline en bordure des cavités. On parle alors d'amygdales de cornaline.

  • Filons hydrothermaux : Elle peut remplir des fractures et former des filons ou des encroutements.

Gisements notables

  • Historiques : Inde (Gujarat), Yemen, Perse (Iran), Égypte (désert Arabique).

  • Actuels : Brésil, Uruguay, Inde, Madagascar.

Formulation Chimique et Propriétés

Formule chimique : SiO₂ (Dioxyde de silicium)
Système cristallin : Trigonal (microcristallin)
Dureté (échelle de Mohs) : 6 - 7
Couleur : Orange, rouge-orange, rouge brunâtre.
Propriété optique : Translucide.
Pléochroïsme : Aucun.

Histoire et Archéologie en sources reconnues

La cornaline est l'une des pierres les plus anciennement et universellement travaillées par l'homme.

  • Mésopotamie et Sumer (c. 3000 AEC) : Les sceaux-cylindres en cornaline étaient des objets de prestige et d'administration extrêmement importants. Le Musée du Louvre et le British Museum en conservent de nombreux exemplaires finement gravés de scènes mythologiques. Les archéologues ont retrouvé de vastes ateliers de production de perles en cornaline dans des sites comme Mohenjo-daro (Vallée de l'Indus) et en Mésopotamie, attestant d'un commerce à longue distance.

  • Égypte Ancienne : Les Égyptiens associaient la couleur rouge de la cornaline au sang de la déesse Isis et à l'énergie vitale. Elle était utilisée pour :

    • Les amuletes (scarabées, oudjat - œil d'Horus, menat) placées sur les momies pour protéger le défunt dans l'au-delà. La tombe de Toutânkhamon en contenait de nombreux exemples.

    • Les bijoux (colliers, bracelets). Des fouilles archéologiques, comme celles de l'archéologue Flinders Petrie, ont mis au jour de nombreuses parures en cornaline dans des contextes funéraires.

    • Source : Les collections du Musée Égyptien du Caire et du British Museum font références.

  • Monde Romain et Grec : Les Romains l'utilisaient abondamment en glyptique (gravure en intaille) pour créer des bagues-sceaux. La cornaline, plus dure que le métal, permettait de sceller les documents officiels en pressant la pierre dans la cire. Le Musée du Louvre et le Metropolitan Museum of Art (MET) possèdent des collections remarquables de ces intailles. Pline l'Ancien la mentionne dans son Histoire Naturelle (Livre XXXVII).

  • Islam Médiéval : La cornaline (appelée ʿaqīq en arabe) est très importante dans la culture islamique, notamment pour graver des talismans et des sceaux avec des versets du Coran ou le nom d'Allah. Une tradition, souvent attribuée (mais sans chaîne de transmission solide) au Prophète Muhammad, dit que porter une bague en cornaline (aqeeq) chasse la pauvreté et préserve de l'infortune. Cette croyance est si répandue qu'elle est documentée par les historiens de l'art et les artefacts (nombreuses bagues anciennes existantes).De nombreux spécimens sont conservés dans des collections muséales d'art islamique (ex: Louvre, MET).

Mythologies et Légendes par les découvertes archéologiques

Les croyances autour de la cornaline sont documentées par les textes anciens et les artefacts retrouvés.

  • Égypte Ancienne : Comme mentionné, elle était liée à Isis et était une pierre de protection pour le voyage dans l'au-delà. Le Livre des Morts (formule CLI) mentionne une amulette en cornaline rouge en forme de nœud d'Isis (tyet) qui devait être placée sur la momie pour la protéger. C'était une pierre de renaissance.

  • Perse Antique : La cornaline était considérée comme une pierre de courage et était souvent portée par les guerriers. Elle était associée au pouvoir et à la vitalité.

  • Grèce et Rome Antique : On lui prêtait le pouvoir d'apaiser la colère et de favoriser l'éloquence. Elle était liée à la persuasion, une qualité essentielle pour les orateurs et les hommes politiques.


La Cornaline et la Sardoine dans le Nouveau Testament

La sardoine est LA pierre citée dans le Nouveau Testament comme étant la cornaline pour représenter le signe de la Vièrge en septembre.

D'un point de vue géologique, la cornaline (rouge à orange) et la sardoine (brune à brun-rouge) sont deux variétés de couleur de la même pierre : la calcédoine. Leur distinction antique reposait essentiellement sur une nuance chromatique, souvent subtile, et non sur une différence de composition chimique fondamentale, toutes deux étant colorées par des oxydes de fer. Dans l'Antiquité, ces deux pierres étaient inextricablement liées dans les arts lapidaires.

La référence la plus célèbre à ces pierres se trouve dans l'Apocalypse de Saint Jean (ou Livre de la Révélation), un évangile religieux Chrétien riche en prophéties et toujours étudié en théologie contemporaine.

Le Contexte : Le chapitre 4 décrit une vision grandiose du trône de Dieu dans la sphère céleste. Le texte grec original (Apocalypse 4, 3) utilise les termes sardios (σάρδιος) et sardinos (σάρδινος).

La Description : « Et Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine ; et une arc-en-ciel entourait le trône, ayant l'aspect d'une émeraude. » (Traduction littérale des termes grecs).

Explication et Interprétation

  1. Terminologie :
    Il est crucial de noter que le terme
    sardios (sardoine) dans la langue grecque de l'époque pouvait désigner de manière générique les calcédoines rouges à brunes, englobant souvent ce que nous distinguons aujourd'hui comme cornaline et sardoine. La traduction latine de la Vulgate utilise le terme sardius, qui a la même ambiguïté. La cornaline (rouge vif) est très probablement la pierre évoquée ici pour décrire la manifestation divine.

  2. Symbolisme de la Manifestation Divine : La description n'est pas anodine. La couleur rouge feu ou rouge sang de la cornaline est chargée de sens. Elle évoque la puissance, la souveraineté et la colère glorieuse de Dieu. C'est la couleur du feu consumant, de l'énergie pure et divine.


Vertus et bienfaits de la Cornaline en lithothérapie

- Mots clés : Courage, Détermination, Ténacité. Minéral incontournable pour la méditation.

- Active et fortifie le centre (chakra) de la Présence.

- Redonne vitalité et stabilité. (incompatible avec le sommeil).

- Pour J.Hall en lithothérapie : améliore l'assimilation de vitamines et minéraux. Renforce l'élan vital.
- Pierre de naissance du signe de la Vierge

L'histoire et l'origine des mois de notre calendrier actuel

Histoire des mois de l'année : du calendrier Grec à Grégorien. 

Notre calendrier actuel, le calendrier Grégorien, est basé sur la révolution solaire de la Terre effectuée en 365,242 jours et une répartition sur douze mois. Aussi les mois de l'année pendant l'antiquité et le début de la période romaine, n'étaient qu'au nombre de dix ! La période "hivernale" de janvier et février, n'était pas comptabilisée. En plus, ces dix mois étaient basés sur le calendrier lunaire Grec ancien. Le cycle lunaire comportant que 28 jours, l'année calendaire lunaire ne comportaient que 304 jours ! C'est à partir de la première lune du Printemps, que cet almanach fonctionnait pour la population greco-romaine. C'était très inconfortable à l'usage et peu pratique.

À partir du calendrier Pompilien (descendant de Romulus de Rome), vont être intégrés les mois de janvier Lanuarius, février Februarius et même un 13ème mois intermittent "Mercedonius" pour compenser les 355 jours de l'époque ! C'est en 46 Av J-C, que Jules César fait constituer le premier calendrier solaire, le calendrier Julien. Très proche de notre calendrier, il établit les 12 mois que l'on connait. Seules exceptions, le mois de Juillet dit Quintilis en latin quintus le cinquième et le mois d'Août, Sextilis sextus le sixième en latin, ont été respectivement remplacés par Julius et Augustus en l'honneur de ces empereurs romains.

Les mois de l'année du calendrier Julien et leurs significations symboliques

Voici donc la création des douze premiers mois de l'année qui commençaient le 1er Mars (la fin de l'hiver et le 1er janvier romain) et leurs significations étymologiques :

Mois de Janvier : du latin januarius Dérivé de Janus, le Dieu Janus : Le Dieu « authentique », le dieu des fins et des commencements, le gardien des portes du ciel.
Mois de Février : mensis Februarius dérivé du latin februum : expier, purifier. Dernier mois de l'ancien calendrier romain d'où ses 28 jours seulement et son jour additionnel des années bissextiles.
Mois de Mars : Mensis Martius. Mars, dieu romain de la guerre. Le début de l'année pour les romains (le 1er janvier de l'époque).
Mois d'Avril : Mensis Aprilis du latin aperio : ouvrir, fleurir (début du printemps) ou autre interprétation, de la déesse grecque de l’amour Aphrodite.
Mois de Mai : Mensis Maius du latin maius = "plus grand" et la référence à la déesse de la croissance Maia, déesse romaine très ancienne.
Mois de Juin : Mensis Junius de Junon, grande déesse romaine, protectrice de la Nation, des femmes, de la fécondité et de la famille.
Mois de Juillet : Mensis Julius, en l'honneur de l'Empereur Jules César, réformateur du calendrier Julien.
Mois d'Août : Mensis Augustus en l'honneur de l'Empereur Auguste Caius Octavius dit Octave. Jusqu'au XIII ème siècle, en France on disait "le mois d'Auguste" pour le mois d'Août aujourd'hui.
Mois de Septembre : Mensis September (septembre) 7e mois, du latin septem : septem signifie sept.
Mois d'Octobre : Mensis October (octobre) 8e mois, du latin octo : octo signifie huit.
Mois de Novembre : Mensis November (novembre) 9e mois, du latin novem : novem signifie neuf.
Mois de Décembre : Mensis December (décembre) 10e mois, du latin decem : decem signifie dix.

Ce n'est qu'en l'an 532, que l’Église décide de faire commencer l’année au 1er janvier, mois qui suit immédiatement la naissance du Christ fixée au 25 décembre. Nonobstant, le Jour de l’an a beaucoup changé au cours des siècles et des pays.

Enfin en 1582, le Pape Grégoire XIII donne la mesure de  365,2425 jours par années et supprime une année bissextiles par siècle sauf tous les 400 ans :-)

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